Morat-Fribourg dans la Grande Pomme

Comme beaucoup de personnes désireuses de participer à Morat-Fribourg, l’histoire de Diane Maillard (portant encore son nom de jeune fille Bertschy à l’époque) commence par un défi. « Lors d’un après-ski de notre ski-club durant l’hiver 2018-2019, nous avons décidé avec mon amie Noémie de nous lancer dans la course à pied, en ayant comme objectif Courtepin-Fribourg au mois d’octobre », se souvient-elle. Ni une ni deux, les compères se sont retrouvées le 15 février 2019, alors que la neige n’avait que partiellement fondu, au parcours Vita de Romont, pour lancer leur aventure qui mènera Diane jusque de l’autre côté de l’Atlantique.

Une préparation standard
Bien que les premiers kilomètres aien été difficiles, Diane et Noémie ont persévéré. Elles ont été rejointes dans leur aventure par une troisième amie, Natacha. Durant des mois et des mois, les trois camarades ont bravé la pluie, les courbatures et, parfois, le manque de motivation pour rallier les distances. Tout se passait bien, les préparatifs avançaient bon train et Diane en était sûre : elle pourrait fêter ses trente ans avec le sentiment du devoir accompli trois jours après la course.
«Vendredi avant la date fatidique, nous nous sommes vues avec Natacha et Noémie pour les derniers préparatifs : Quel train allions-nous prendre ? Quel équipement était le plus adéquat ? Quelle serait l’assiette idéale le jour de la course ? Toutes ces questions que je ne m’étais jamais posées auparavant », raconte Diane.

Start spreading the news, I’m leaving today
Diane Maillard se réveille le samedi matin et s’attend à vivre un week-end tranquille, avec dans un coin de sa tête la montée de la Sonnaz, qu’elle appréhende quelque peu. Pourtant, elle n’aura pas l’occasion de l’affronter en 2019. Benjamin, qui deviendra son mari quelques mois plus tard, lui dit de préparer sa valise car ils partent à New York. « Je voulais prévenir mes amies que je ne les abandonnais pas mais, bien sûr, elles étaient déjà au courant », s’amuse la jeune trentenaire. La déception de ne pas courir Courtepin-Fribourg n’est que de courte durée pour Diane puisque visiter la Grande Pomme est pour elle un rêve d’enfant. Mais abandonner totalement son objectif du 6 octobre n’est pas dans ses plans. Elle n’oublie pas, dans sa valise, ses baskets, ses affaires de course et, surtout, son dossard de Morat-Fribourg.

« Je courais le nez en l’air »
En effet, Diane Maillard n’a pas perdu l’envie de courir ses 8,68km le dimanche 6 octobre. À New York, il existe un lieu incontournable pour tous les amoureux de la course à pied : Central Park. Armée de son dossard et de Benjamin, la résidente de Granges-près-Marnand s’élance dans le poumon vert de la ville avec quelques heures de retard sur ses amies en Suisse (décalage horaire oblige). « Benjamin a couru avec moi, même s’il n’était pas préparé et a des problèmes de genoux », admire sa femme. L’expérience était unique pour Diane et son amoureux : « Ce n’était certes pas une ambiance de course mais beaucoup de gens souriaient en voyant mon dossard. De mon côté, je courais le nez en l’air, je m’arrêtais pour observer autour de moi et, surtout, j’étais reconnaissante que le parcours soit tout plat ». Après leur jogging, le jeune couple a continué dans le cliché en allant consommer un grand café et en passant six jours magnifiques à New York.
Mariée à Benjamin depuis le mois de novembre 2020, Diane attend un heureux événement pour janvier 2021 (peut-être qu’au moment où vous lirez ces lignes, la famille Maillard sera déjà agrandie). La course du Morat-Fribourg leur souhaite tout le bonheur du monde.

Matthias Davet

Si vous avez des histoires à partager sur notre belle course, n’hésitez pas à envoyer un mail à info@morat-fribourg.ch avec un bref résumé de vos souvenirs liés à la manifestation.